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Chartreuse de Basseville

Chartreuse Notre-Dame du Val Saint-Jean de Basseville

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Chartreuse de Basseville → Les plantes → Plantes sauvages → La ronce commune

Le 06/02/2021 Dans les Plantes sauvages

La ronce commune

Rubus fruticosus

Si répandue sur les bords de chemins qu’on finit par ne plus la voir, d’autant qu’on associe la ronce à de cuisants souvenirs d’éraflures. Mais si le roncier porte des aiguillons, cet arbrisseau produit à la fin de l’été ses mûres, fruits noirs et juteux, d’ailleurs bien meilleurs sauvages que cultivés.
Présent dans les clairières des bois, au bord des chemins, dans les terrains vagues ou les friches, la présence du roncier est un signe de « déprise » agricole, stade intermédiaire sur le plan écologique entre la prairie et la forêt.
Si au jardin, la plupart du temps, on préfère se débarrasser de cette plante trop vigoureuse, on ne prend pas la mesure des nombreux services qu’elle rend au verger et au potager.

Gilles Clément ne s’y est pas trompé et lors de l’aménagement des jardins de Valloires dans la Somme, le grand jardinier a créé un conservatoire abritant 80 espèces de ronces. Créés dans les années quatre-vingt-dix sur huit hectares, ces jardins botaniques et paysagers hébergent 5 000 espèces de plantes.

  • Jeunes feuilles du roncier.
  • Gros plan sur les muriers en fleurs au mois de juillet.
Type de plantePlante sauvage
FamilleRosacées
DisponibilitéVivace
Propriété(s)Médicinales, mellifères, tinctoriales
  • Gros plan sur les mûres au mois de septembre.
  • Les mûres apparaissent en août sur le roncier contre le mur.
  • La tige de la ronce commune et ses aiguillons.
FloraisonAvril à mai
FeuillagePersistant
RécolteAoût-septembre pour les fruits
Partie(s) utilisée(s)Fleurs, fruits, feuilles, racines et tiges

Le roncier en détail

On dit que la ronce est le « berceau du chêne » en Lorraine, et la « mère du hêtre » en Normandie : elle prépare le milieu avant d’atteindre le stade forestier. À l’abri de sa végétation luxuriante, les graines germent sans crainte du mauvais temps ou de la sécheresse, et les aiguillons protègent des herbivores les plantules en pleine croissance.

Les fleurs

Les fleurs apparaissent au mois d’avril, les épines sont alors encores molles. La fleur est rose ou blanche et possède 5 pétales libres et de très nombreuses étamines.

Les fruits

Les mûrons apparaissent sur les rameaux de 2 ans. Les fruits d’abord verts atteignent leur maturité au mois de septembre, et de rouge, ils passent alors à un noir bleuâtre. La mûre est meuron en Suisse romande et en Savoie.
La mûre est un pseudo-fruit ou faux fruit, car elle n’est pas issue du seul pistil de la fleur. Les boules qui la constituent sont des drupes et sont autant de fruits, chaque drupe possédant une graine.
La mûre surpasse les autres fruits par sa teneur élevée en magnesium et en fer. Elle est aussi riche en vitamines A, B et E. Sa couleur foncée indique une forte teneur en pigments végétaux antioxydants, qui protègent l’organisme des radicaux libres nocifs. Pour finir avec ce fruit si généreux, la mûre contient des oligo-éléments important comme le zinc, le manganèse et le cuivre. Mangeons des mûres !

Les tiges

Vers le mois d’avril et pendant trois semaines, les jeunes rameaux du roncier sont mangeables.
Les tiges vigoureuses peuvent servir de tuteurs pour le jardin.
Avec un peu de temps et de patience, la fibre des ronces est également excellente pour fabriquer des cordes ou de la ficelle, pour cela utilisez les tiges nouvelles de la fin du mois de juin.

Les feuilles

Le feuillage du roncier est persistant, la feuille porte des épines sur le pétiole et les nervures principales. Utilisées en gargarisme en cas de maux de gorge ou de rhume et en infusion, les feuilles sont également utilisée en infusion contre la diarrhée, en raison de leur forte teneur en tannins.
Pour préparer une infusion mettez les feuilles fraiches ou sèches dans une casserole d’eau froide. Lorsque l’eau frémit, arrêtez et laissez infuser cinq ou six minutes. 

Les fibres des tiges de ronces sont excellentes pour la fabrication de cordages ou comme matériau pour la vannerie.

Sally Pointer

Intérêt écologique du roncier

Abri et nourriture pour la faune

Zone tampon entre la forêt et la plaine, les ronces sont une aire de repos, un garde manger et un refuge pour une multitude d’animaux. Les ronciers abritent ainsi cervidés (cerfs, daims, chevreuils), lapins, renards et sangliers et protègent la nidification de certains oiseaux. Les mésanges adorent y nicher.
Les feuilles du roncier
Les mûres sont appréciées des oiseaux et des renards qui en dispersent les graines. Ce type de dissémination favorise la prolifération de l’arbuste et créé des corridors biologiques.

Les ronces attirent les pollinisateurs, les mammifères et les oiseaux régulateurs des plantes maraîchères et fruitières. Les insectes auxilliaires profitent des tiges de l’arbrisseau remplies de mœlle et l’hiver les coccinelles à sept points y trouvent refuge.

Interêt méllifère

Source de nourriture pour les oiseaux ou les cervidés, le roncier est prisé des espèces mellifères (abeilles, bourdons, mouches floricoles comme les syrphes) pour le nectar et le pollen de ses fleurs.

La taille du roncier

Si la ronce est vertueuse comme on l’a vu, sa tendance à envahir et coloniser les haies est désespérante, d’autant qu’elle est aussi vigoureuse qu’inoxidable. Plus vous tenterez de vous en débarrasser plus vigoureuse elle deviendra. Pour limiter son développement, coupez-la au ras du sol pour qu’elle ne marcotte plus, durant la dernière semaine de juin pendant au moins deux à trois années d’affilée. Renouveller autant que nécessaire pour que l’herbe reprenne progressivement le dessus et tondez régulièrement.
Évitez de piocher : chaque racine de ronce coupée repartira comme s’il s’agissait d’une bouture. Ne mettez pas non plus les tiges coupées au compost, elles reprendront aussi.
Une alternative à vos efforts existe : les chèvres, mais elles ne mangent pas que les ronces…

Cueillette et utilisation des ronces et des mûres

Une hormone de bouturage végétale

Les petites racines du roncier sont bourrées d’hormones. Pour favoriser la formation de racines sur vos boutures, broyez-les et mettez-les dans l’eau où trempent vos boutures.

Cueillir les mûres, mais pas n’importe où…

Les baies noires et juteuses se récoltent en fin d’été. Comme toujours pour les fruits ou les plantes sauvages, veillez à ne cueillir que ce qui se trouve en hauteur. Les fruits proches du sol sont en effet potentiellement au contact d’animaux sauvages, de leur urine ou de leurs excréments. Les excréments de renard peuvent contenir des œufs d’échinocoques provoquant une maladie parasitaire causée par des ténias, l’échinococcose, plus communément appelé « ver du renard ». Une maladie rare mais mieux vaut s’en prévenir…
Choississez également un endroit loin de la circulation des voitures et évitez les talus en bord de champ où les ronciers risquent d’être recouvert par les traitements chimiques des cultures avoisinantes.

Conservation des fruits

Comme les cassis, les mûres se congèlent très bien : rincez et séchez les fruits délicatement avant de les placer sur un plateau en les espaçant. Faites les durcir au congélateur 3 heures environ. Vous pourrez ensuite les ranger dans des boites rigides et les conserver au congélateur.
Vous pourrez alors utiliser ces fruits récoltés en plusieurs fois pour les gelées, confitures et marmelades, sans avoir à les décongélater au préalable.

Teinture

Au printemps pour la teinture de la laine et de la soie, on utilise les jeunes pousses et à l’automne les fruits. La couleur obtenue avec les mûres est un violet-marron foncé, avec les jeunes pousses hachées on obtient un vert-gris.

Vannerie et cordage

Voici un usage inattendu du roncier : la fibre issue des tiges de la ronce pour préparer des cordages à tresser. Basée dans la campagne de l’ouest de l’Angleterre Sally Pointer s’intéresse aux techniques et savoirs anciens, en particulier les techniques de la préhistoire. Elle utilise la fibre des tiges de ronce et d’autres végétaux comme les orties, pour fabriquer des cordages, qui seront la base de ses expériences de reconstitution de tissages préhistoriques ou de vannerie. Les vidéos de sa chaine YouTube montrent les techniques de cordage, de tissage et de traitement de fibres qu’elle met au point en utilisant des plantes qu’elle récolte et prépare elle-même. Les vidéos sont en anglais mais les méthodes mises en œuvre par Sally sont filmées et très compréhensibles en images.

Une vidéo en anglais de Sally Pointer pour préparer les fibres de la ronce avant d’en faire de la corde.

Les autres noms de la Ronce Commune

FRRonce des bois, ronce des haies, mûrier des haies, mûrier sauvage, ronce ligneuse, roncier.
ENBramble, shrubby Blackberry
ESZarzamora, mora
ITRovo comune

D’autres petits fruits

Les fruits du cassissier du potager Le cassissier
☝︎

Le rosier Constance Spry

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